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NOTRE-DAME-DE-BOIS-VERT

UN BELVÉDÈRE SUR LA VALLÉE DU CHAMPSAUR

Vie d'ensemble du site
Vue d'ensemble de Notre-Dame de Bois-Vert. © Fr. Latreille sous license CC BY-SA 3.0.

Situé sur la commune de La Fare-en-Champsaur Mairie de La FareLa Fare-en-Champsaur est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les habitants sont appelés Farassons, Farassones. à 15 kilomètres de la ville de Gap, sur le flanc est de la montagne de MoutetMoutetMoutet est une montagne appartenant au massif du Dévoluy et située dans le Champsaur sur la rive gauche du Drac, culminant à 1848m. La photo a été prise depuis mon appartement qui se situe quasiment en face. Sur la gauche et en arrière, il s'agit du Giroulet, (2082m)., c'est un site auquel on accède par une petite route depuis le village de La Fare, (ancien chef-lieu, représentant la partie traditionnelle de la commune).
Notre-Dame de Bois-Vert est un belvédère naturel sur un palier de 1200 à 1240 mètres d'altitude, sous les falaises du Moutet et à l'orée de la forêt de mélèzes couvrant les pentes de la montagne, et en face de la haute vallée du Drac et du massif du Vieux-Chaillol. Il offre une vue panoramique s'étendant de l'Olan au nord-est aux sommets du Queyras au sud-est.
Ce site est le point de départ de randonnées vers la station de ski de Laye, le col de Gleize et la forêt de Poligny. Les montagnards peuvent accéder à la cabane de berger de Moutet à 1842 mètres et, plus loin à la crête de Coste-Folle dominant le cirque de Chaudun à 2044 mètres.

Vue sur la vallée du Champsaur
Vue de la vallée du Champsaur depuis Notre-Dame de Bois-vert. Au premier plan, la statue de Saint Vincent de Paul. © Fr. Latreille sous license CC BY-SA 3.0.

UN PEU D'HISTOIRE...

Le site fut occupé, peut-être, dès le VIIème siècle et une chapelle construite près d'une source rendue miraculeuse par Saint Clair. Cette source existe encore . Les troupes du duc de Lesdiguières détruisirent la chapelle érigée au XVIème siècle en 1575. La chapelle reconstruite au XVIIème siècle fut restaurée en 1840 et en 1925. la restauration de 1925 a été financée par Antoine Taix, enfant du pays exilé en Californie où il avait fait fortune, lui adjoignant une statue de Saint Vincent de Paul. Quelques années après il fit érigé un mausolée à la mémoire de sa mère ainsi qu'une stèle à la mémoire de sa sœur.

Mausolée et stèle
Monuments familiaux d'Antoine Taix. © Fr. Latreille sous license CC BY-SA 3.0.

LES MONUMENTS DE NOTRE-DAME-DE-BOIS-VERT

Outre la chapelle, la statue de Saint Vincent de Paul, le mausolée et la stèle dédiés à la mère et la sœur d'Antoine Taix Avis de décès paru sur  un journal local Antoine Taix est né à La Fare-en-Champsaur le 30 juillet 1852. Émigré aux États-Unis, il est arrivé à San Francisco en 1871 et est venu dans le comté de Monterey en raison de problèmes de santé où il s'est finalement installé à San Juan Bautista. En plus de son implication commerciale, Taix était également maire de San Juan Bautista et directeur de banque. Selon l'avis paru dans le journal "Salinas Morning Post", (photo ci-dessus) il y serait décédé dans la semaine précédant le 22 janvier 1939., on trouve un cimetière, enclos partiellement de murs bas qui lui permettent de faire partie intégrante du paysage. Bien qu'il existe un cimetière communal au village de La Fare, on y procède encore à des enterrements pour la commune ou les alentours.
Quant à la source située à une centaine de mètres du site, en contrebas de la route forestière qui mène au bois de Poligny, elle est réputée miraculeuse, soignant la vue de celles et ceux qui en boivent. Elle est surmontée d'une niche abritant la statue d'une femme.

Statue de la fontaine Saint Clair
Cette petite source miraculeuse soignerait la vue des ceux qui en boivent. © Dany Bellue sous license CC BY-SA 4.0.

QUESTIONS D'ÉTYMOLOGIE

Concernant l'étymologie si la forêt de mélèzes qui surplombe le site semble lui avoir donner ce nom, il n'en est rien. Il y aurait deux anciennes appellations : « Notre Dame de Beauvaire » et « Nostra dama de Beouveyre ». Le site avait une appellation en patois local de type vivaro-alpin, dérivé de l'occitan. Cette dénomination se retrouve en francoprovençal comme « Béouveyre », (Marseille) ou « Beauvoir », (Dauphiné) qui désigne des lieux d'où on a une belle vue, soit belvédère en Français. De « Bèu Veïre » qui est la graphie normalisée à « Bois vert », la déformation est aisée. Il semblerait donc que même si Bois Vert peut convenir au lieu, c'est bel et bien la « belle vue » qui l'a dénommé.

Crédits des photos des infobulles :

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